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08.04.2010 15:59:21
ThomasL

Une météo mauvaise est prévue pour ce samedi 4 avril à Gignac. Bof, pas tentant. Il faut dire que le souvenir de la Pingeon de 2007 est encore bien présent. 146 km entièrement sous la pluie (et le vent, bien sûr), à se faire décramponner dans toutes les descentes, ça laisse des traces. Eh oui, décramponné dans les descentes, car les grimpeurs m'ont de toute façon lâché dès Arboras.

Donc cette année, je me dis, ben, j'm'inscris, mais s'il pleut trop, je ne partirai pas!

 

 


Coup de chance, la météo s'annonce moins mauvaise qu'en 2007. J'en profite même pour sortir le beau matériel. Départ à 9h04 (tiens je ne sais plus vraiment), avec Eric, Frédéric et Bernard. Régis lui part dans le groupe suivant. Je me dis qu'il va sans doute me rejoindre et qu'on pourra faire un bout de route "dans le vent" ensemble.

Côté entraînement, je suis plutôt juste. Je n'ai pas pu participer au brevet de Clapiers et j'ai seulement pu faire les lavagnes et la vaillauquoise. J'ai bien essayé une petite sortie (de moins de 50km) en bosse le mardi précédent, mais faut être réaliste, ce n'est pas suffisant pour passer ces 145 bornes convenablement.

Pour ce qui de la vaillauquoise, au passage, je vous la recommande. Ses 125 km m'ont pas mal usé, et on y trouve du beau monde avec pas mal de gars de Montagnac. Bon, y'avait aussi un certain Goubert au départ, d'ailleurs en retard (même qu'on a tous vu qu'il n'avait pas payé son inscription), mais il n'a pas voulu faire le grand parcours. Du coup, tous ou presque l'ont suivi et on s'est retrouvés à 5 ou 6 sur le grand... Belle sortie bien usante.

Revenons à Gignac :

thomas_arboras

Photo Gilbert Treaudelaballe

Je me dis que ce n'est pas la peine de tout donner dans la montée d'Arboras si c'est pour être déjà cuit ou presque au sommet, avec encore 120 km à tirer. Mais c'est comme d'habitude, je prévois de m'économiser et je ne m'y tiens pas. Donc je monte d'un assez bon train, rattrape Freddy et Gérald sur la fin qui me dit que Nicolas fait "un truc" devant... Bon... j'avais pas vu Nicolas au départ... Et dans le dernier km, les "jeunes" nous rattrapent... Là, non, je ne veux pas suivre. Mais je suis le seul de mon groupe à le penser... Du coup, plutôt que de rester seul dans le vent au sommet, je recolle dans la descente et on continue d'un bon train. Un train trop élevé d'ailleurs. On rentre sur le groupe de devant, celui où Eric se trouve. Et là, à peine intégré dans ce groupe, je sens un coup de moins bien.

Dans le faux plat suivant, dans le vent, je suis tellement scotché que je me dis que ma roue arrière a un problème au moyeu. Vraiment ! Plus rien ! En plus, c'était bien possible que la roue se coïnce car elle n'avait pas roulé depuis plus d'un an et j'avais bricollé les roulements... Bref, le groupe s'en va sans moi et je me retrouve dans le vent avec Frédéric et deux ou trois autres gars. On est tous à peu près dans le même état. Frédéric prend souvent les relais, et petit à petit on rattrape d'autres attardés. Puis un autre groupe de jeunes "flingueurs" nous double. Dorian France est parmi eux. La petite harmonie que l'on avait réussi à établir dans notre groupe en fait les frais. Deux du groupes décident de suivre les jeunes. À nouveau, je crois que ce n'est pas une bonne idée mais comme c'était deux locomotives de notre groupe, je suis. Je perds Frédéric dans l'opération.

Ces jeunes roulant vraiment trop vite, et bien que ce soit du plat et du vent, ce qui est plutôt mon terrain, je laisse finalement filler pour me retrouver seul dans le vent. Et là, je me sens petit à petit de mieux en mieux. Je n'étais pas vraiment dans le coup depuis le début. Mais après environ 50 km, la forme se met en place. J'accélère progressivement, toujours seul, et rejoint un groupe à mon niveau juste avant la descente. Nous serons alors deux, trois au maximum, à assurer les relais de ce groupe. Il aurait été raisonnable que je m'économise un peu, mais tant pis. Je suis en forme à ce moment, alors autant en faire profiter le groupe. Nous "tirerons" ainsi le groupe à deux jusqu'au sommet du col suivant, voire un peu après. En fait, jusqu'à ce que d'autres jeunes reviennent sur nous et sèment à leur tour la pagaille.

Et là, alors que nous sommes dans le dernier tiers du parcours, le rythme ne va plus me convenir du tout. Ces jeunes jouent la course. Tantôt 45 km/h, tantôt 25 km/h. Ils vont jouer à cela pendant 20 km. Je commence à être bien cuit alors qu'il reste plus de 40 km à faire. Tant pis, ne voulant pas subir leurs changements de rythme, je me place au courage en tête du groupe pour maintenir un tempo d'environ 35 km/h. Je sais bien que personne ne prendra de relais (non pas qu'ils ne peuvent pas, mais qu'ils ne veulent pas, bien sûr !) et que je vais mourrir à petit feu, mais je préfère toujours cela aux à-coups répétés. Dans la dernière bosse sérieuse, on sent que les plus frais préparent quelque chose... Ils sont restés planqués pendant 10 km. De mon côté, je me dis que je vais laisser filer et qu'on finira entre "cramés".

En effet.

On se retrouve à quatre ou cinq dans les 10 derniers km. Je suis le plus cuit de tous. Je décide de ne même pas prendre la roue du tandem qui nous rejoint dans les deux derniers km. J'arrive au bout du rouleau, mais plutôt content.

Je retrouve Eric et Patrick à l'arrivée, arrivés depuis quelques minutes.

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Pour ceux qui se demandent pourquoi j'étais sous les couleurs de Castries, c'est simplement parce que le club de Castries m'a invité à cette cyclo. C'est sympa. Et puis ça fait toujours 10€ d'économie pour Clapiers...


  Roger Pingeon | Cyclosportive | 2010
 

Commentaires 

#1 Gérald RAZIER 08-04-2010 21:21
Merci Thomas pour ton compte-rendu

Mais quelque chose me chagrine dans le dernier paragraphe, au sujet du port du maillot.
Mon point de vue : Pour un sociétaire du club qui participe à une cyclo sans le maillot de l’AC Clapiers, je ne suis pas d’accord.
C’est une parenthèse qui est malheureusement trop souvent ouverte, dans certaines associations de cyclistes.

Ce refus d’accepter cette situation, est la réaction de tous les responsables et animateurs de club de vélo, qui consacrent beaucoup de temps à la vie d’un club.

Certains membres dirigeants restent muets, mais n’en pensent pas moins.
Pour ma part, je ne peux pas m’empêcher de souligner ce différent.
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