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12.10.2010 18:40:22
GeorgesFa

25PlaqueIl n'est jamais trop tard pour bien faire et même à 62 ans on peut se lancer des défis qui paraissent insurmontables.

Cela fait plusieurs mois que je navigue sur le site des diagonales sans pouvoir prendre une décision tant le challenge me parait élevé. C'est lors d'une sortie de club à Villefranche que Christian Sepulcre me propose de l'accompagner pour faire BREST PERPIGNAN; Je me suis donné dix jours de réflexion pour contrôler ma condition physique. Après un aller retour à Montpellier soit 500km, je lui dis OK.


Premiers préparatifs, achats de matériel, étude du parcours, je sens la pression monter tous les jours un peu plus. Nous voila le jour J. Départ à 05h du matin de CAHORS pour prendre le train de Paris. Le voyage se passe bien, nous essayons de nous reposer au mieux. Arrivés gare d'Austerlitz. Nous récupérons nos vélos et nous voila partis à travers PARIS pour la gare Montparnasse. Je suis surpris de rouler aussi facilement dans la capitale. Aprés un casse croûte rapidement avalé, nous voila sur les quais pour attendre le TGV qui va nous amener vers une nouvelle aventure.

Arrivés à BREST, nous rallions rapidement notre hôtel et nous allons manger des pâtes dans une pizzeria du centre ville. Nous reconnaissons l'emplacement du commissariat et nous partons vite nous coucher. Réveil 04 heures.

Nous partons chaudement vêtus car il fait froid et humide. Après avoir fait apposer le tampon initial du départ à 04h30, l'aventure va pouvoir débuter. Nous mettons une bonne demi heure pour arriver au fameux pont A. LOUPE haut lieu de Paris Brest Paris. De suite les choses sérieuses commencent car il faut appuyer sur les pédales pour avaler les premières bosses. Dans la nuit nous avons du mal à trouver notre route, mais nous avançons doucement mais sûrement. Les heures passent..... Nous traversons tout le massif armoricain avec toujours un toboggan interminable. Peu à peu nous arrivons vers ST Nazaire, mais il est déjà 20H quand nous attaquons la montée du pont qui traverse la LOIRE. La pluie, le froid et la nuit font que la fin d'étape est dure. Enfin ST PERE EN RETZ (304KM, 3050m de dénivelé). Nous sommes attendus dans une chambre d'hôte, tout est parfait repas; lit, prix et les propriétaires très sympatiques (aventuriers aussi mais en 4X4 dans les déserts)

Départ 04h30 avec déjeuner copieux vraiment du luxe. L'étape devrait être plus facile, terrain plat; effectivement nous partons sur des bases plus élevées que la veille, nous avons un bon rythme, mais nous allons vite déchanter, au lever du jour, un petit vent de face fait son apparition et il ne nous quittera plus. Je roulais toujours en pensant à ma roue arrière dont un rayon avait cassé la veille. Et ce qui devait arriver arriva, j'entends un bruit sec sans équivoque, un autre rayon a cassé, je constate les dégâts, mais la roue touche à peine le passage. Je repars en espérant trouver un magasin rapidement. Nous faisons une pose à POIRE/VIE non loin de la Roche/Yon. Je demande un marchand de cycle à La roche, mais bonne nouvelle un grand magasin se trouve à la sortie du village, il appartient à BERNAUDAU le directeur de Bouigues télécom. Nous attendons l'ouverture et perdons une bonne heure pour le remplacement de trois rayons. Nous repartons, traversons la Roche/Yon rapidement ; notre vitesse est fortement ralentie par un vent terrible de face( époque des grandes marées) nous progressons lentement , le temps passe et notre objectif de rejoindre Barbezieux pour la nuit semble impossible. Nous décidons de faire étape à COGNAC car nous sommes bien entamés et il faut récupérer à tout prix. Nous couchons à l'hôtel du cheval blanc (A recommander, très bon accueil, plateau petit déjeuner préparé pris dans la chambre)après un bon repas dans un restaurant branché de la ville.

Réveil 04h, départ 05h, le temps est idéal pour le vélo, mais déjà le vent commence à se lever.. Nous sortons de notre itinéraire et parcourons 10 km de plus. Le parcours se durcit de plus en plus et c'est de nouveau un toboggan avec beaucoup de montées courtes mais raides et en prime un vent très soutenu qui ralentit notre avancée vers le sud. Dans une côte je me mets en danseuse et un bruit sec de la roue arrière je comprends de suite encore un rayon cassé, cette fois c'est plus sérieux, la roue est vraiment voilée, je réussis à la régler pour qu'elle passe sans toucher, et je croise les doigts, je repars en essayant de rester assis. Nous sommes à 30 km de BERGERAC. Presque deux heures pour rejoindre la ville avec un vent de plus en plus violent. IL est midi, après un ravitaillement bienvenu je pars vers un magasin de cycle qu'on nous a indiqué. L'enseigne me rassure « PASCAL CHANTEUR »ancien pro, c'est sur il va me dépanner, mais voila il ouvre à 14h30, deux heures d'attente. Je décide de rester seul, et demande à Christian de continuer la route vers Montauban où nous devons faire étape. J'ai un peu de chance car la boutique ouvre demi heure avant, et le dépannage ne prend que 10 minutes  (Le mécanicien me rassure et me dit c'est impossible que les rayons recassent ! il avait raison). Je repars donc seul et je suis bien, malgré le vent j'ai un bon rythme, mais Montauban est encore loin. Vers 18h, Christian me téléphone pour me dire qu'il est à Montaigu du Quercy, je suis étonné car je ne suis que 20 km derrière, il m'apprend que des cyclo de Montauban sont venus nous accompagner. Ils m'attendent à LAUZERTE où nous dînons tous ensemble. Ils nous conseillent de ne pas faire étape à Montauban car la météo annonce un vent terrible pour le lendemain. Nous repartons sous bonne escorte et nous traversons Montauban sans problème (notre projet de quatre étapes se transforme en trois étapes). Nous disons au revoir à nos amis en les remerciant de leur aide surtout morale et nous continuons notre route. Le vent s'est posé et nous filons sur une route plate jusqu' LAVAUR, après avoir envoyé une carte de ST SULPICE. Il est 2 heures du matin, il faut se poser un peu car la fatigue se fait ressentir. Nous nous abritons sous un kiosque, mais aussitôt un clochard arrive, nous allons un peu plus loin et nous campons sous un chapiteau d'exposition où nous trouvons une moquette confortable. Nous dormons presque deux heures, il est quatre heures à notre réveil , vite nous repartons. Nous ne savions pas ce qui nous attendait. Rapidement un vent violent se lève et toujours de face. A PuyLaurens nous jonglons entre les branches sur la route, nous sentons le danger mais il faut à tout prix basculer vers REVEL où nous serons à l'abri. Ouf, nous arrivons à REVEL, où nous prenons le petit déjeuner il est 07h. Nous attaquons la montagne noire, 20 km de montée, toujours le vent malgré un peu d'abri parfois. Une rafale nous déséquilibre nous nous rattrapons à la glissière de sécurité ouf, la chute n'était pas loin. Nous arrivons à SAISSAC et nous plongeons vers Carcassonne, Nous contournons la ville par une petite route où nous avançons difficilement. Nous récupérons la route de LIMOUX et surprise le vent est plutôt favorable ce qui nous permet de rouler à un rythme convenable.Arrivés à midi dans la cité de la blanquette, nous déjeunons rapidement et repartons vers QUILLAN, puis AXAT.. Plus que le col de Campierié et nous plongerons sur PERPIGNAN. Eole en a décidé autrement. Nous nous hissons avec beaucoup de difficultés au sommet, et le pire reste à venir ; nous attaquons la descente, impossible de mettre du braquet, je suis dans le dur et les trente kilomètres jusqu'à ESTAGEL sont un calvaire. Je demande à CHRISTIAN une bonne pause pour se refaire avant le final ; L'arrêt est salutaire car je repars avec de meilleures sensations. Pour éviter la circulation infernale, nous prenons une petite route par le col de la Dona, j'ai retrouvé un bon coup de pédale. Le final est facile avec de nombreux ronds-points. Malgré quelques hésitations nous rallions le commissariat à 18h36 soit une heure trente avant les délais.Sur le parvis du central nous nous embrassons car nous sommes conscient que nous venons de vivre une aventure hors norme.

Nous repartons aussitôt pour la gare et nous prenons un billet pour TOULOUSE pas de chance le train a une heure trente de retard. Nous sautons avec nos vélos dans un TGV qui est le bienvenu. Pour une fois nous avons la complaisance des contrôleurs.

Deux jours après et la reprise du train train quotidien, je suis heureux mais surpris d'avoir réussi cette diagonale qui paraissait la plus facile mais qui s'est avérée très exigeante. Malgré mon expérience , j'ai encore appris que pour ce genre d'épreuve la préparation, et tous les détails sont très importants. Je remercie Christian Sepulcre qui faisait sa troisième diagonale pour tous Ses conseils et son aide car seul je ne pense pas que je serais aller au bout de ce challenge.

Au total: 1098 Kms, 9800 Mètres de dénivelé, 86H34

A BIENTOT POUR UNE NOUVELLE DIAGONALE!


  Diagonale | 2010
 

Commentaires 

#2 Hervé BARTHELEMY 15-10-2010 21:23
bravo georges
tu as du mieux manger qu en albanie
pour l eclairage ca m interesse aussi
a plus
quand tu passes par mop le couvert t attend a castelnau
herve
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#1 Eric LAPUYADE 12-10-2010 20:00
Georges, tu ne nous dis pas avec quel vélo et avec quel équipement tu as fait cette diagonale? Et pour ton collègue?

Pour l'éclairage, lampe led à piles ou dynamo?
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