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30.06.2007 07:14:51
PascalB

Tous ces souvenirs qui sont encore à fleur de peau remontent avec un plasir et une envie intacte.

Ah ce regard qui s'élève vers le haut d'un col, ces cols basques dont je me demande encore s'il faut les monter avec un vélo ou avec une échelle tant ils sont hardus, la haie d'honneur pour accueillir et féliciter Jean Jacques au sommet de l'épouvantail basque, mais aussi plus incongru, les bouses qui tapissent le sol, ces cochons en haut du soulor, le brouillard où seul le cliquetis des dérailleurs nous indiquent vers où se dirige la route, Nicolas qui monte les cols au pas de charge, Marc qui les descend comme une fusée, le froid qui nous fait greloter, les cafés au coin d'un troquet qui nous réunis dans une ambiance de grande solidarité, les sommets enneigés et les perpectives offertes par les grands cols, le cirque du Litor lieu grandiose, particularité géologique extra-ordinaire.


Je pourrai aussi vous parler de ce goudron qui s'égraine au fil des kilomètres, des roues que l'ont voit tourner et qui énivrent à force de tours, de ces rictus qui marquent nos visages en plein effort signe d'une souffrance que l'on recule pour avancer toujours plus loin dans cette chevauchée au long cours. Je me souviendrai bien et longtemps de certains visages marqués par l'effort, leur souffrance dans certaines montée et de ce courage et de cette détermination qu'ils expriment. Ah si ces femmes avaient pu les voir (les contempler !) elles n'en seraient que plus fière d'eux...

Se souvenir aussi de cette accélération, bon Dieu, de Gérald dans la montée de Marie Blanque. Purée en 80 mètres il a bouché 60 mètres ! Incroyable. Chut, il ne veut pas que j'en parle mais ce qu'il a fait est énorme. Cela va faire partie des choses que je vais rappeler régulièrement.

La traversée, c'est aussi Iban Mayo en habits de lumière, croisé au pied de Marie Blanque en repérage de l'étape du Tour, ces soirées au bord d'une machine étrange qui nous "compexe" les jambes, nous faisant ressembler à des grenouilles sur une paillasse de cours de sciences naturelles au lycée, ces repas où l'on rappelle les serveuses pour un peu de rab de pates et où certains leur disent qu'il ne faut pas nous confondre avec des personnes en cure à luchon, ces nuits où l'on ne dort pas les muscles vibrant encore de leurs efforts ou celles où des jeunes nous rappellent dans un hôtel à 2 heures du matin qu'il y a une vie en dehors du vélo. Heureusement que Michel et Nico ont de la voix: après leur gueulante tout l'hôtel était réveillé...au moins les autres savent maintenant qu'il y a une vie en dehors des boites de nuit.

Les Pyrénées c'est aussi des moments plus symboliques chargés d'émotion, de recueil et de respect sur la stèle Casartelli. Descendre les premiers kilométres du Portet d'Aspet en se projetant dans le passé, chronique d'un destin annoncé, et en égrainant les secondes qui séparaient ce courreur de la vie à la mort, était un moment d'une rare émotion qui a unis nombre d'entre nous.

Faut il évoquer ces espagnols de ténérife qui nous ont boostés au pied de l'aspin, nous amenant à nous mettre tous en danseuse pour porter haut et fort les couleurs de l'ACClapiers. Allez l'Usap, euh, non , allez Clapiers. Et cette émotion de découvrir l'océan si lointain et si proche après 600 kilométres, au détour d'un virage en descendant le col d'Otchondo. Ou alors certains visages fatigués et bouffis le petit matin au réveil. Et pourtant, on n'avait pas pris de corticoïdes... Ah fatigue...Nos anciens n'en sont que plus méritants. Respect.

Les Pyrénées, c'est aussi des pensées pour ceux qui n'ont pu nous accompagner Cyril resté au port, et nos familles, femmes et enfants, pour nos amis Guy Marie thé et Pascal que nos pensées affectueuses ont accompagnés à distance, mais aussi des pensées plus secrètes dans l'intimité et la solitude des grands cols ou seuls ne s'élèvent pas nos corps et nos vélos.

Les Pyrénées, c'est une aventure, que l'on vit ensemble, comme des aventuriers. Alors avec Michel et Jeoffrey qu'il faut absolument remercier pour leur disponibilité, leur gentillesse et leur assistance (c'est top le bidon au bon moment et en plus c'est pas comme dans le film avec Sophie Marceau), avec Nicolas, Gilles, Gérald, Dominique, Jean Michel, Eric, Georges, Jean Pierre, Jean Jacques, Luc, Marc, Patrick et Bernard, on a vécu une belle aventure individuelle et collective.

L'aventure est terminée, reste les souvenirs et le plaisir d'avoir vécu ensemble un truc qui nous marquera pour toute notre vie.


  2007 | Raid | Pyrénées
 

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